Petit flashback,
Petit carnet...
Je replonge dans mon moi jadis, celui qui, inspiré par mes études littéraires, trouvait si simplement le chemin de l'écrit...
J'y retrouve plusieurs textes, donc celui-ci, que j'ai envie de partager :
Time robbed to time
Writting in emmergency
Or during the night
Writting silently
Temps volé au temps, quelques minutes, quelques secondes, chaque centième où les mots abondent...
Temps à soi, pris sur le temps de sommeil, temps de rêve consommé sur le temps de veille. Temps non perdu qui se laisse attrapper, sans besoin de madeleine ou bien de thé !
Faut-il se connaître pour bien faire de soi sa propre matière littéraire ? Comme Proust dans le pays obscur de ses profondeurs marines, le moyen de créer de façon légitime. L'essence de l'auteur en l'essence des choses. Théories intéressantes mais je veux autre chose.
Revenons à mon modeste plaisir, revenons à mon temps pour écrire. Si le temps à écrire (comme ici sans conséquences à venir) n'est pas un temps perdu en serait-il pour autant ainsi pour le temps de sommeil raccourci ? Non, le sommeil est utile, tout en ayant l'agréable du futile...
Le temps mis à s'endormir serait-il perdu, encore ? Je ne le crois pas -- du moins si comme je l'entends on l'emploie ! Car quoi de mieux que ce semi-sommeil, partie semi-contrôlée du rêve ? On y peut projeter sur ses paupières closes li'mmensité du ciel, l'attrait de toute chose. On y peut revivre les moments adorés, chercher ce qui va suivre et se récréer !
Mais parfois on déplore leur aspect factice, quand tombe le décor les personnes s'évanouissent, la nature reprends ses droits et de bien libres pensées voilent ce qui n'est pas et nous rappellent ce qui est. Et on contemple le temps perdu serpenté par l'ennui, on voit ce qui n'est plus et le tissu de la vie qui semble parfois informe, uni et plat...
Alors disons que ce temps est gagné, et que les jours, les mois, les années, sont là pour nous amener vers le temps au temps tendrement volé.