(Ben le voilà mon deuxième article !)
Il y a certains moments de la vie de chacun qui sont source de changement. On en passe tous par là à un moment ou à un autre, que ce soit un simple déménagement ou le passage de la primaire au collège ou du collège au lycée... Mais quand on regarde en arrière on s'aperçoit de la petitesse de certains d'entre eux. Regardez un enfant qui va rentrer à l'école pour la première fois : d'un côté l'école possède l'attrait de ce qui est nouveau, l'enfant veut tout connaître, tout apprendre, ça y est, il est devenu "un grand" comme ceux qu'il avait vu avant... et puis d'un autre côté il y a la peur, l'appréhension, de ce qui est nouveau justement, c'est le commencement de la fuite en avant vers l'Inconnu...
Pourtant, quelques jours, quelques semaines ou quelques mois plus tard, toute cette nouveauté n'est plus qu'une habitude... il ne pense plus "Je vais aller à l'école !!!!" mais "Pfff... il faut encore que j'aille à l'école..." et il en est de même pour tout.
Ainsi, quand ces "grands changements" deviennent habituels, inchangés justement, ils perdent leur grandeur et leur apparente difficulté. C'est pourquoi maintenant que j'ai compris cela, à chaque grand changement je me dis "Un jour ; bientôt ; ce sera une habitude". C'est dans cet état d'esprit que je suis arrivée au lycée, il y a trois ans, je me suis dit "J'appréhende, c'est nouveau, cela va changer, mais un jour je ne dirais plus "j'ai du mal à croire que je vais rentrer au lycée" mais "J'ai pas envie de me lever, il est tôt... il faut encore que j'aille au lycée".
On a donc besoin d'avoir des habitudes, c'est quelque chose qui nous sécurise. Cependant... les habitudes peuvent difficilement enlever le côté insurmontable des choses nouvelles sans diminuer leur attrait premier...
Donc, si on résume bien, d'un côté nous avons besoin des habitudes et de l'autre elles risquent de rendre notre vie monotone, plate. Que faudrait-il donc faire ? Car on est obligé d'avoir des habitudes ! Même en vivant sur la route, en se déplaçant de ville en ville, de village en village comme le font les gens du voyage ou ceux du cirque, on ne peut pas s'empêcher de prendre des habitudes, ne serait-ce que l'habitude de côtoyer nos compagnons de route, l'habitude de partir quand on commence à se faire à l'endroit, l'habitude d'installer le camp ailleurs.
C'est pourquoi tout en gardant quelques habitudes indispensables, c'est à dire en prenant quelques attaches, il faut réinventer sa vie jour après jour, c'est à dire aller de l'avant, vivre, avant tout pour rester soi-même et prendre les changements comme des nouveautés dignes d'intérêt sans penser qu'elles sont insurmontables.