J’aimerais un jour faire une parenthèse, un moment où le temps s’arrête pour inspirer des contes et des nouvelles, à ceux qui écrivent et racontent. Je me dis parfois qu’il serait merveilleux d’être par nécessité dans un endroit unique, un peu comme Mary Shelley qui passa quelques jours dans une bibliothèque avec son mari, Lord Byron et quelques autres parce que le temps orageux les dissuadait de sortir. Ce genre de huis clos entre amis sur même longueur d’onde, qui détiennent un don de création et une certaine capacité d’écoute, peut donner de belles histoires. Et si on n‘est pas inspiré comme Mary Shelley par des questions aussi noires que celle de Frankenstein (ce qui serait d’ailleurs préférable, étant donné que je ne raffole pas de ce type d’histoires…) on peut donner naissance à des contes, plutôt comme les contes que le Kenya inspirait à Karen Blixen ou ceux que Shéhérazade recueillait pour conserver sa tête…
Bref quelques jours sans obligation, où la seule occupation — créer — serait un jeu.