26 août 2010
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Cœur d'encre —Le film—
Il y a de quoi faire réfléchir ceux qui écrivent. Nos personnages d'encre et de papier
animés par inadvertance... Une très belle histoire où les personnages, les écrivains et
les lecteurs se côtoient. Mais n'en déplaise à l'auteur pour qui ce monde est meilleur
que le sien, une telle aventure n'est pas sans danger. Imaginez le pouvoir des mots,
déployé par la force de la voix et presque sans contrôle. Vous ne lirez plus de la
même façon !
Cela semble si féérique... pouvoir faire venir nos favoris, leur donner une vie en
dehors des limites imposées par l'auteur ! Mais il n'y a pas Harry Potter sans Lord
Voldemort (on comprend donc pourquoi il est celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-
le-nom !) et il en est de même pour tous. L'inconvénient de beaucoup de livres,
surtout dans la littérature enfantine, c'est que l'ennemi est tranché. Plus l'histoire est
courte plus le Méchant a l'âme noire et le cœur insensible, tandis que l'homme de
notre monde est ambivalent. Mais que faut-il faire alors ? Si le lecteur prend en pitié
celui qui est responsable des mésaventures du héros, quelle fin lui conviendra le
mieux ? Si le Méchant n'est pas mis hors d'état de nuire, quelle vie aura le
protagoniste ? Pourtant, si l'on reste dans le schéma où le Gentil est face à un
Méchant endurci, mieux vaudra faire taire les Langues Magiques...
Est-ce que cela sert de leçon à l'auteur ? Pensez-vous !